Depuis celle d’André Maurois e 1930 il n’y avait plus eu de biographie de Lord Byron en français. Daniel Salvatore Schiffer comble ce long silence en publiant un « Byron » dans la collection Folio – biographies. On lui devait déjà, dans cette même édition de la maison Gallimard, un remarqué « Oscar Wilde ».
Daniel Salvatore Schiffer, spécialiste du dandysme (auquel il a consacré plusieurs ouvrages), ne cache pas la fascination qu’exercent sur lui les grands romantiques. Ici il envoûte le lecteur en nous racontant ce qui de la vie de Lord Byron en a fait à la fois un immense poète, un homme engagé dans son temps et un écrivain hors norme. Une fois la biographie refermée sur la terrible agonie de Byron mort à 36 ans, il nous reste l’impérieuse nécessité de lire l’oeuvre qui a fasciné autant Rimbaud que Nietzsche.
Et ce n’est pas la moindre qualité du biographe que d’ainsi nous ouvrir, avec la flamme passionnée d’un vrai « passeur », les rayons d’une bibliothèque à découvrir.
Nous avons rencontré Daniel Salvatore Schiffer à Bruxelles
Edmond Morrel, le 16 mars 2015
« Emplissons jusqu’au bord la coupe des plaisirs : enivrons-nous de sa liqueur, notre nectar. »
George Gordon Byron, sixième baron Byron, plus connu sous le nom de « Lord Byron » (1788-1824), reste pour beaucoup celui que non seulement son pays, l’Angleterre, mais l’Europe entière considérèrent, de son vivant et dans les années qui suivirent sa mort, comme l’incarnation même du génie poétique romantique. Révolté contre la politique et la société de son temps, épris de liberté, le « ténébreux égoïste » fut plus que cela : un homme de conviction, indépendant, sulfureux, facétieux, aimant les femmes et les hommes, adorateur de la Grèce et de l’Italie, sportif, cinglant, exubérant, toujours moderne, comme en témoignent des œuvres telles que Childe Harold ou Don Juan. Engagé dans la lutte pour l’indépendance de la Grèce, il mourut à Missolonghi à l’âge de trente-six ans.
A propos de Daniel Salvatore Schiffer, sur Wikipedia