« petit éloge de david bowie, le dandy absolu » de daniel salvatore schiffer, editions françois bourin.
Parmi les hommages que la mort de David Bowie a inspirés, l’essai que Daniel Salvatore Schiffer consacre à celui qu’il appelle le « dandy absolu » figure parmi les plus indispensables. Dépassant l’émotion parfois hystérique des fans de la star planétaire, le philosophe explore avec la culture enthousiaste qu’on lui connaît, ce qui fait de Bowie bien davantage que les multiples apparences qu’il s’est donné au cours d’une multiple carrière d’acteur, de musicien, de poète, de chanteur mais aussi de plasticien. Schiffer explore avec intelligence l’envers du miroir, l’au-delà des apparences en allant débusquer ce qui dans la vie et l’œuvre de Bowie constitue l’essence de son dandysme. L’essai qu’il lui consacre aux Editions François Bourin, identifie et éclaire les différentes pièces du puzzle qui a fait de l’artiste une figure idéale de Dandy, à l’instar de Lord Byron et d’Oscar Wilde auxquels il avait consacré de précédents ouvrages, tout aussi lumineux et captivants que celui-ci.Retour ligne automatique
Au cours de l’entretien qu’il nous a accordé, Daniel Salvatore Schiffer nous donne à entendre avec une verve intarissable ce qui fait de Bowie un dandy « stellaire », mais aussi ce que l’éthique et l’esthétique du dandysme pourraient enseigner à notre époque qui semble de plus en plus dépourvue de ce qui fait l’essence du dandysme : la culture, l’humanisme, la tolérance, l’éthique.
Edmond Morrel, le 8 août 2016
Sur le site de l’éditeur :
David Bowie, artiste aux nombreuses facettes et aux talents multiples, était déjà un mythe de son vivant. Véritable icône de la pop music, il est connu pour ses albums devenus légendaires – depuis son célèbre Ziggy Stardust jusqu’à son ultime Blackstar, en passant par le tube planétaire « Let’s dance » –, mais fut également un brillant acteur de cinéma (Furyo, Les Prédateurs, Basquiat).
Sa récente mort, advenue à New-York le 10 janvier 2016, n’a fait qu’accroître son aura à travers le monde. Artiste culte, musicien incontournable, dandy inspiré, il continue d’exercer une énorme influence sur des générations entières.
Il était donc temps de rendre à cet inventif génie, précurseur de bien des modes, l’éloge qui lui est dû !
Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, clôt avec ce Petit éloge de David Bowie sa trilogie consacrée à trois éminentes figures, chacune à leur époque, du dandysme et, singulièrement, du dandysme anglais : Lord Byron (aux XVIIIe et XIXe siècles), Oscar Wilde (au XIXe siècle) et, enfin, David Bowie (aux XXe et XXIe siècles), qu’il nomme ici à juste titre, en référence à son sujet de prédilection, « le dandy absolu ».