Un très bel album, d’émotion vraie.
Une bande dessinée dans la collection « Ecritures » de Casterman offre toujours de multiples pistes de lecture et des émotions inattendues. « Mâle de mer » est autant une bande dessinée qu’un poème mis en image, ou une rêverie capturée par le dessin ou la photographie. Dans cette belle méditation sur l’amour filial, sur le deuil et sur la générosité des coeurs simples, Guillaume Sorel et Laetitia Villemin nous invitent à nous arrêter le temps de les lire, au bord de la mer, là où les rêves deviennent des possibles. Un très bel album, d’émotion vraie.
Dans cet entretien, Laetitia Villemin et Guillaume Sorel évoquent les sources de leur inspiration, l’apport mutuel des arts qu’ils pratiquent et qu’ils entrelacent avec tant de bonheur : l’écriture, le dessin, la photographie. Ils parlent aussi des sentiments qui inspirent les personnages mais aussi les émotions que ces mêmes personnages engendrent.
Edmond Morrel
présentation de l’éditeur :
Doëlan, en Bretagne. Elle s’appelle Ephémère. Trop tôt sa mère s’en est allée, et puis un autre jour c’est son père, pêcheur opiniâtre et taiseux face à la mer immense, veuf inconsolé, qui à son tour a choisi de décéder.
Orpheline, donc. Et c’est cette vie-là qui se dévide sous le pinceau âpre et généreux de Guillaume Sorel, portée par les mots choisis de Laetitita Villemin. L’Américain de rencontre, qu’Ephémère devenue jeune fille séduit d’un regard, et qui lui fera un fils – mais qu’elle quittera bientôt, parce que la vie c’est face à la mer qu’elle exige d’être vécue. Quittée pourtant, Ephémère le sera à son tour, par ce fils qui à son tour la laissera amère…
Sur fond de rudesse océane, une grande et sombre histoire de famille, en résonance avec toutes les autres et néanmoins profondément singulière. Attachante et forte parce que les histoires de famille, évidemment, sont aussi des histoires d’amour.