Editions Couleur livres dans la collection « Je ».
Daniel Simon résonne dans tout ce qu’il entreprend (poésie, fiction, atelier d’écriture, théâtre) de cette voix singulière de l’écrivain à la recherche de l’enfance, la sienne après celle de tous ceux qu’il cotoie ou à qui il s’adresse dans son travail de pédagogue.
Dans ce livre-ci, sa recherche le conduit comme à son insu vers sa propre enfance, dont il tente d’éclairer le mystère. Le style au lyrisme contenu, qui caractérise le travail littéraire chez Simon, est ici à l’exacte mesure du regard d’enfant que l’adulte, supposé revenu de tout, continue de porter sur le monde.
C’est un grand texte que celui-ci. Sur l’enfance. Sur l’école. Sur le métier impossible de parent et d’enseignant. C’est aussi un bel hommage plein d’humanité qui est rendu à l’humanité qui réside, malgré les incendies, en chacun de nous.
Edmond Morrel
« Aujourd’hui des jeunes, souvent des enfants, mettent le feu aux écoles, aux crèches, aux centres de jeunesse et de culture.Ils brûlent et saccagent ce qui devrait les accueillir et les accompagner vers l’émancipation sociale si ce n’est le bonheur… Ils sont de tous temps.
Daniel Simon se glisse peu à peu dans la peau d’un de ces enfants. Pour percevoir cette fureur plus que pour l’expliquer. Cette descente dans la colère d’une génération suit le fil d’un récit qui met en scène et en jeu les objets, les relations, les signes, les symboles d’une école qu’il fréquente depuis cinquante ans.
C’est à un inventaire joyeux et amoureux, nostalgique parfois, qu’il met la main. De l’élève au professeur qu’il est devenu, il y a aussi son approche de l’intérieur : il fait du théâtre dans les écoles, il forme des enseignants, il raconte des histoires, il présente ses livres et ceux des autres.
Mille entrées pour raconter le péril d’une école sous haute tension aujourd’hui…
Collection « JE »